Membre Fantome, Cie Longshow
8
rue des Maraîchers
Villebon sur Yvette
MEMBRE FANTOME – CIE LONGSHOW
Jeune public
Illusion d’optique
Membre Fantôme est une création tout public questionnant nos rapports sensibles avec le réel.
Au delà des illusions d’optiques, la problématique est de mettre en évidence certaines incohérences et failles de notre cerveau dans le traitement des informations transmises par notre système de perception.
Nous avons toujours l’image, les sensations de ce que nous avons envie de voir, ou bien ce que que l’on nous laisse croire. Depuis un long moment que la compagnie étudie les phénomènes de la perceptions mis en relief par son langage jonglé, il nous apparaît à présent primordial de mettre en évidence ces rapports que nous ne contrôlons pas toujours avec le monde qui nous entoure, de se pencher sur la nature même de notre interaction avec notre vision du réel.Cette création propose une plongée fascinante vers notre perception du monde.
Dans Membre Fantôme il y a des miroirs, jamais cachés, toujours à vue, comme pour bien nous mettre en face de notre propre reflet.
Dans Membre Fantôme il y a des balles blanches, toutes identiques, comme autant de systèmes d’étalonnage et de comparaison sur lesquelles s’appuyer.
Dans Membre Fantôme, il y a un corps humain, objet d’étude se pliant à un jonglage d’expériences pour se démultiplier, et devenir protéïforme.
Dans Membre Fantôme il y a de la jonglerie et même des “figures”, mais ces dernières se cachent.
Dans Membre Fantôme le visible s’oublie et rend le fictif parfois visible.
Membre Fantôme est un outils d’observation du sensible à destination du spectateur.
“la lumière qui parvient à votre œil, l’information sensorielle, n’a pas de sens. Parce qu’elle pourrait littéralement vouloir dire n’importe quoi. Et ce qui est vrai de l’information sensorielle est vrai de l’information en général. Il n’y a pas de sens inhérent à l’information. C’est ce que nous faisons de cette information qui a de l’importance.” Beau Lotto
Le spectacle
Seul face au(x) miroir(s), Nicolas Longuechaud développe en un travail de jonglerie sensible sa réflexion si bien intellectuelle que physique, mise en tension à l’aide de petites balles blanches. Les surfaces réfléchissantes, selon leur positionnement dans l’espace permettent de transcender son propre vocabulaire jonglé jusqu’à créer de nouveaux possibles oscillant entre l’espace du réel et l’improbable. Le corps est mis à l’épreuve des reflets, devient polymorphe et doit apprendre à utiliser des membres virtuels, des balles qui disparaissent au cours de leur trajectoire ou semblent trop nombreuses pour pouvoir êtres relancées. Par instants les images reflétées semblent s’émanciper, trouvant leur rythme propre, et Il faut en permanence effectuer un aller retour entre les partitions causales et les effets ; tant pour l’artiste que pour le spectateur.
Le corps de l’artiste fait écho, comme dans les méthodes employées en médecine rééducatrice chez les patients souffrant du symptôme dit du “membre fantôme”, au propre corps du spectateur, entrant ainsi en résonance avec l’œuvre.
“Si je présente, a un coût monumental, une demoiselle de foire dont la tête a été perdue en traversant des rails de chemin de fer pour cueillir quelques zinnias. Qui mange la Farine par un tuyau et porte des collants roses au lieu des vêtements, si cela ne vaut pas de dollar mon nom n’est pas Phinias!”
P.T Barnum